Nous nous sommes recueilli au Sanctuaire de Okunoin 奥の院, et avons touché par la présence de Jizō bosatsu.
Car pour une mère qui a perdu son enfant, c'est toujours le premier jour. Cette douleur-là ne vieillit pas. Les habits de deuil ont beau s'user et blanchir: le cœur reste noir.
- Notre-dame de paris, Victor Hugo
Jizō bosatsu a un visage enfantin, dans la culture japonaise il est le protecteur des enfants.
Pour bien comprendre son rôle, il faut savoir que suivant les préceptes bouddhiques, les hommes doivent réaliser de bonnes actions durant leur vie. Cela leur permet de traverser le fleuve divin Sanzu. Or, les enfants n'ont pas eu le temps de cumuler suffisamment de mérite dans leur vie pour le franchir. Jizō les prend donc sous sa protection et les cache dans les replis de sa robe. Cela concerne non seulement les enfants morts, mais aussi les mort-nés, les fausses couches, les avortements et parfois par extension les femmes mortes durant leur accouchement. Il est de coutume que les mères ayant perdu un enfant confectionnent un bavoir rouge et l'accrochent à une statue de Jizō. Cette tradition a pour objectif symbolique de protéger l'enfant défunt du froid dans son voyage vers l'au-delà.
Instagram feed - Follow me on @eugenie.fleurat